Le Bon Marché sens dessus dessous

Une fois de plus, le lieu mythique met à l’honneur le travail d’une nouvelle étoile. Jusqu’au 18 janvier, Leandro Erlich vous donne rendez-vous rive gauche, pour vivre une expérience exclusive. Mise en lumière de l’oeuvre d’un poète qui s’inspire de l’architecture pour construire des histoires.

 

« Sous le ciel » de Leandro Erlich    / Crédit : Gabriel de La Chapelle

Depuis sa création en 1952, le Bon Marché, en plus d’être le temple de la mode et du bon goût, a également choisi d’être un lieu d’expression culturelle. Aujourd’hui, cette vocation de résidence d’artiste est perpétuée par des talents émergents de l’art contemporain. C’est le plasticien Leandro Erlich qui donne le la à cette nouvelle année. Il succède ainsi aux univers poétiques de Ai Wei Wei et Chiharu Shiota.

Leandro Erlich, le perturbateur

Leandro Erlich / Crédit : D.R.

Créateur d’illusions et de trompe-l’oeil, l’artiste est un agitateur de neurones et un provocateur. L’essence même de son travail se base sur la perception et l’acceptation du réel et de l’irréel. L’argentin deviendra célèbre en 2001 en présentant, à la Biennale de Venise, « Swimming Pool », une installation immersive dans laquelle le spectateur semble « englouti » dans une piscine sans être pour autant noyé.

Swimming Pool, de Leandro Erlich / Crédit : D.R.

L’artiste questionne, interroge, joue avec les perspectives pour créer une réalité parallèle. Selon lui, « la réalité est une construction humaine ».

Pour cette nouvelle saison il s’approprie le Bon Marché.

 Sous le ciel du Bon Marché

Cette exposition, baptisée « Sous le ciel », est un hommage de l’artiste au ciel de Paris qui le fascine. Des pièces inédites et spectaculaires, réalisées in situ, envahissent et chamboulent le Grand Magasin. Ces surprises monumentales modifient le paysage luxueux. La verrière centrale est traversée de nuages cotonneux, l’escalator iconique est noué sur lui-même.

La verrière du Bon Marché / Crédit : Le Bon marché rive gauche

Un « chaos de perceptions » qui se poursuit également dans les ascenseurs, où les miroirs dupliquent les passants à l’infini.

Les ascenseurs du Bon Marché / Crédit : Gabriel de la Chapelle

Cette nouvelle saison, le Bon Marché a encore vu les choses en grand. Dénicheur de pépites contemporaines, il ne craint pas la démesure. Ce dont on est sûr, c’est que le premier grand magasin parisien a encore de beaux jours devant lui.

 Leandro Erlich au Bon Marché du 12 janvier au 18 février. À voir également dans l’exposition collective « L’invention de Morel » à la Maison de l’Amérique latine à Paris à partir du 16 mars 2018 et au Japon où un grand musée lui consacre une rétrospective.

Audrey LY THAI BACH

Photo de couverture : Le Bon Marché rive gauche

 

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